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2000-2012 : la SF de l'inquiétude
L'an 2000 est passé, la fin du monde, le grand bug n'a pas eu lieu (repoussé en 2012). Mais les espoirs que pouvaient générer il n'y a pas si longtemps ce passage de siècle sont bien loin. Le siècle est plongé dans une crise aux facettes multiples, d'une complexité telle que l'avenie ne peut apparaître que sombre.
Dans ce contexte, il est difficile de voir clair quant au genre d'autant plus que le moment étant présent, la distance nous manque.
En ce début de XXI° siècle, le cinéma de science-fiction connaît des travers communs avec le cinéma dans son ensemble :
Un nombre de grands projets sont des remakes (King Kong, Le jour où la terre s'arrêta, Tron, Star Wars 3D, La Guerre des Mondes...) ou des suites, des "licences" (Predator, Alien, Matrix, Transformer, Hulk, Terminator...) dont on se demande parfois s'ils avaient vraiment une nécessité, et si l'on ne doit pas regretter une telle débauche de moyen oublieuse de créativité scénaristique. (Et cherchez rapidement sur le net, vous serez effaré du nombre de remakes prévus pour votre proche futur...)
La 3D, présente au cinéma depuis ses débuts, a trouvé les moyens techniques et économiques pour n'être plus seulement événement exceptionnel.
Elle s'allie au numérique pour offrir du spectacle comme jamais vu, mais ne risque-t-elle pas de finir de faire basculer le cinéma dans l'entertainement, l'art dans le divertissement ?

Dans ce monde en évolution, la sf connaît ses incertitudes particulières au genre : face à la crise, elle met en scène des fins du monde de toutes sortes (le froid, le chaud, les zombies, les tsunami : 2012, Prédictions, Je suis une légende, 28 semaines plus tard, La route, jusqu'à Lars Von Trier qui s'y adonne....). Elle aligne les Blockbusters. Elle en arrive parfois à ne plus se présenter comme telle (Eternal Sunshine of the Spotless Mind). Elle est également fortement concurrencé par le - genre spécifique selon moi - des super-héros.

L'exemple absolu, et c'est peut-être sa réussite, semble être Avatar - sorte d'icône mondiale de ce nouveau cinéma de science-fiction qui ressemble parfois à une mort de la SF : fait pour la 3D, ayant bénéficié d'une couverture médiatique et publicitaire sans précédent, de moyens techniques et financiers énormes pour générer une imagerie en numérique  la plus pontue possible, ayant réalisé un nombre d'entrées record pour un scénario d'une grande faiblesse, son réalisateur dirait lui-même qu'il ne s'agit pas de SF mais de fantasy !

Quant à Dick, dont je parlais sur la page précédente, il semble moins désormais adapté pour ce que porte ses écrits que parce qu'il est une mine à pitch bankable.

Un constat globalement amer - peut-être un avis de vieux con - qui est transposable au monde qui nous entoure.
Si l'on mesure l'avenir du cinéma de science-fiction à l'aune de l'équilibre du monde, on pourra penser qu'il n'en a plus pour très longtemps. Mais attardons nous plutôt aux quelques bons films qui ont émaillé ces douze premières années du XXIème siècle...

 
N'oubliez pas : si vous trouvez un lien mort, prévenez-moi en copiant le nom du film dans le formulaire en fin de page :


A.I. Intelligence Artificielle Date : 2001 (USA)
A.I. Artificial Intelligence
Réal : Steven Spielberg
A.I. de steven spielberg Un conte pour (grands ?) enfants, avec des lourdeurs scénaristiques, certes, mais pas inintéressant avec un parti pris formel notable. L'ultime hommage de Spielberg à Kubrick...
 
Cours video de Jean Sebastien Chauvin
D'après : Les SuperToys durent tout l'été de Brian Aldiss


Minority Report Date : 2002 (USA)
 
Réal : Steven Spielberg
Minority report de steven spielberg Encore un Spielberg. La réalisation du présent avait été repoussé suite à la mort de Kubrick et la prise en charge par Spielberg du projet de son ami décédé : A.I. intelligence artificielle.
Ici, un monde où la police prévoit réellement les meurtres et arrête les meurtriers avant leur passage à l'acte.
Un scénario qui aurait pu faire mieux sur ce sujet de base, mais reste à d'autres atouts, et, encore, une réalisation excellente.

 
Cours video de Philippe Rouyer
D'après : Minority Report de Philip K. Dick


SIGNES Date : 2002 (USA)
 
Réal : Night Shyamalan
Signes de Night shyamalan Une rencontre du 3ème type qui sert d'illustration à un questionnement soutenu par une belle réalisation. Le film de Shyamalan n'est pas sans intérêt car, outre un rythme, un jeu d'acteur, une ambiance très personnels, le réalisateur y porte des considérations, ses leitmotivs, qui tranchent un peu avec le discours de la sf.
 
Articles
D'après :


ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND Date : 2004 (USA)
 
Réal : Michel Gondry
Eternal sunshine of the spotless mind Sur mon DVD, nul trace du mot science-fiction. Gondry a pourtant réalisé ici un des films de science-fiction les plus intéressants de ces dernières années, sur des thématiques dickiennes. La course qui s'engage pour un Jim Carrey tout à fait supportable afin de contenir ses souvenirs est mise en scène avec brio.
Si, étrangement, vous ne l'avez pas vu...

 
Articles
D'après :


A SCANNER DARKLY Date : 2006 (USA)
 
Réal : Richard Linklater
A scanner darkly de richard linklater Sorti assez discrètement dans certaines salles françaises, c'est surtout pour l'aspect formel plutôt inhabituel - un aspect de film d'animation grâce au logiciel rotoshop - qu'on verra ce film - et parce que plus que les autres essaie d'adapter le roman de Philip K Dick avec honnêté et respect de la trame - sans en garder le parfum.
 
Articles
D'après :


DISTRICT 9 Date : 2009 (Afrique du Sud)
 
Réal : Neil Blomkamp
District 9 de Neil Blomkamp Les extra-terrestres sont en panne sur Terre, on les parque dans des camps, dans des conditions pitoyables. Wikus Van der Merwe, au cours d'une intervention pour la Multinational United, va être soumis à un traitement accidentel et se transforme petit à petit en alien...
Un cauchemar pour le héros un vrai plaisir pour le public qui n'aurait pas vu quelque chose d'aussi frais - et malgré quelques erreurs de réalisation - depuis longtemps...

 
Articles : ledinobleu
D'après :


LA ROUTE Date : 2009 (Afrique du Sud)
The Road
Réal : John Hillcoat
La Route de John Hillcoat Suite à l'apocalypse - on ne sait de quelle nature - un homme et son fils essaie de survivre.
Terrifiante vision post-apo, la plus réaliste, la plus terrible sans doute. Une vraie réussite.
Articles
D'après : La Route de Cormac Mc Carthy


M'ont été aussi recommandé : Time Crimes - 2007 ::: la Antena - 2007 ::: Primer - 2004
mais n'ayant pas la moindre idée du contenu, j'attends de les voir pour les inclure...


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